30 juin 2012

Deux interventions de Jean-Pierre Bultez dans des instances européennes


Voici deux interventions de Jean Pierre Bultez, Vice Président de Age Plateforme Europe et animateur de notre collectif interassociatif VASI. L'une auprès du Comité économique et social européen (5 juin) l'autre au Comité des Régions (19 juin), deux instances européennes qui ont voulu marquer leurs contributions à l’année 2012 par des opinions ou des débats qui leur soient propres.





Implication et participation des personnes  âgées dans la société - CESE le 5 juin 2012



Commençons par une présentation personnelle :
Je suis retraité depuis 5 ans, après 42 ans de travail dans trois organisations professionnelles (une dans le pétrole et ensuite dans deux ONG). Je suis bénévole dans une ONG d’accompagnement de personnes âgées isolées et démunies (les petits frères des Pauvres), notamment dans une action de relogement et d’amélioration de l’habitat. Je participe aux travaux du réseau AGE en France et au plan européen.
Au plan personnel, je suis marié et ai encore à la maison 2 enfants d’âge scolaire. Mon père a 91 ans, avec une mobilité réduite, mais il reste à son domicile. J’ai des enfants et petits enfants et dans quelques années, nous serons donc 5 générations vivantes.
Cette question de la participation des personnes âgées, bien que posée depuis plusieurs décennies, en lien probablement avec l’urbanisation de nos sociétés, interroge sur plusieurs plans : celui
- de l’individu (suis-je un acteur participatif de/dans la vie sociale ? sachant que dans les populations de plus de 60 ans , il y a plusieurs types de vieillissement et de nombreuses catégories de retraités),
- du collectif dans lequel il s’insère (quartier, ville, entreprise, associations de citoyens…)
- des politiques publiques locales ou nationales pour lesquelles les citoyens devraient avoir leur mot à dire.

1 Participer dans la société est un ACTE SOCIAL ACTIF et PASSIF :
Les effets de la participation sociale sont connus, et je les ressens pleinement :
- valorisation des personnes : fierté de s’exprimer, meilleure autonomie, confiance en soi, changement de regard pour soi même, compréhension de son environnement, transmissions,
conduisant pour les autorités locales publiques ou les décideurs à
- comprendre le rôle de chaque acteur et la force vive ainsi valorisée, tout autant qu’à éviter l’exclusion sociale de certains.
On peut donc comprendre que les Personnes Agées soient recherchées comme participantes, dans différentes instances de consultation et d’élaboration d’avis, cela satisfaisant à la fois les personnes invitées et les institutions qui les consultent. En France existent des Conseils d’Ainés, au plan municipal, départemental et national. Ce sont essentiellement des représentations d’organisations de retraités, mais commencent à apparaître un « recrutement » de personnes retraitées sur simple appel à candidature.
Si l’engagement et la participation des personnes a du SENS, c’est bien pour en voir les effets positifs, concrets, visibles, comme un élément du dialogue entre les âges, comme une pièce du DILALOGUE CIVIL et POLITIQUE.
Car au fond, l’implication des personnes âgées dans la société passe par un renouvellement de l’intérêt mutuel entre citoyens et responsables locaux à nouer de moments d’expression et peut-être de co-construction. Il s’agit de briser cette coupure du « eux » et « nous ».
Dans les sociétés vieillissantes de l’UE, ce courant novateur est à structurer, en s’appuyant sur les réseaux de citoyens, les associations d’entraide. Ainsi une société pour tous les âges retrouvera avec toutes les générations de nouvelles formes de dialogue et de solidarités.
Attention aux risques conduisant à ne prendre en compte que la parole de certains courants de retraités, organisés pour cela. La participation de TOUS les citoyens âgés n’est pas totalement acquise.

2 La participation des personnes âgées et leur implication ne passent-elles pas par leur accompagnement ?
Tout le monde s’accorde sur la tranche des seniors, actifs, mobiles, engagés, mettant leurs compétences au service de nobles causes. Mais au delà de 75 ans, les facteurs d’isolement, de repli sur soi, de moindre appétence à une vie collective, les questions de santé, se font jour. Et enfin, au delà des 85-90 ans, l’intérêt s’émousse pour un engagement social.
Il s’agit à la fois de « mobiliser », de « remobiliser » des personnes et leurs entourages familiaux, amicaux et de « sensibiliser » des « voisinages » à ces situations. Dans l’emploi par exemple, faut-il y rester, amis comment. Un accompagnement est nécessaire.
L’accompagnement par les citoyens est primordial d’autant que les familles s’éloignent, se dispersent. Un renouveau d’une société solidaire, entre les générations est à construire.
En accompagnant des personnes très âgées au bureau de vote, à la réunion de quartier, à la séance de noël et au repas, les citoyens de tous âges tissent des liens dont ils seront eux mêmes un jour bénéficiaires. Une personne a qui l’on parle, parle elle même à d’autres. Voilà le lien social à entretenir. Car c’est bien de PAROLES et d’EXPRESSION dont les êtres humains ont besoin, pour elles mêmes et pour les autres.
Les politiques publiques d’appui aux réseaux locaux peuvent y aider. Car sinon, les personnes vont s’isoler, restreindre leurs relations et se cantonner à des espaces de plus en plus réduits. Le rôle des TIC est à prendre en compte sérieusement.
C’est ce travail que nous menons dans l’association des petits frères des Pauvres, par la mobilisation de bénévoles qui régulièrement visitent et accompagnent les personnes isolées.

3 Devant quels enjeux sont nos sociétés pour faire vivre cette implication et participation des personnes âgées ?
Retenons que le 1° enjeu est de viser une implication de tous, quel que soit l’âge. Ne discriminons pas entre les âges. Le réseau AGE a développé des pédagogies à cet effet. Que ce soit à l’intention des pouvoirs locaux ou des associations de terrain qui n’ont pas forcément à l’œuvre de tels processus. Les processus participatifs méritent d’être soutenus.
Dans la stratégie de Lisbonne de 2000 à 2010, les Plans Nationaux d’Action pour l’Inclusion prévoyaient un chapitre sur la participation. Aujourd’hui, dans les nouveaux PNR et PSN (Programmes Nationaux de Réforme et Programme Social National), rien n’est demandé aux Etats en dehors du suivi des indicateurs mis en place sur la décennie. C’est dommage.

Le 2° enjeu est de valoriser ces expressions et engagements des citoyens âgés, comme une ressource à mobiliser, que ce soit dans des « conseils d’ainés », des comités locaux de personnes âgées, les medias, au profit du « bien commun ». Il ne s’agit pas de créer des comités « alibis » mais de tisser autrement l’élaboration des politiques publiques. En France, la « semaine bleue » est un bon exemple de mobilisation et de valorisation.
Le 3° enjeu est de créer des ALLIANCES entre tous les types d’organisations et d’acteurs (des entreprises au pouvoirs politiques, des écoles aux centres de loisirs, etc, …) pour que cette ressource participative apparaisse contributive d’un mode de fonctionnement de notre société. C’est le rôle des pouvoirs locaux (dans une vision dynamique de la démocratie participative) et des organisations d’ainés que de s’y consacrer. En matière d’emploi et de cumul emploi/retraite, la réflexion avec des entreprises et des associations de retraités est indispensable.
Des espaces de DIALOGUE apparaissent plus indispensables que jamais, réunissant tous les âges, et par la même, des personnes âgées, voire très âgées.

Cette Année Européenne 2012 nous aide à renforcer ces idées et à mobiliser les énergies pour aller de l’avant.


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L’impact de la « crise » sur les personnes âgées
Comité des Régions – 19 juin 2012

Quelques mots de présentation : j’habite à Lille (France), engagé dans une association, les petits frères des Pauvres qui a été crée en 1946, j’ai 7 enfants et mon père a 91 ans.
Les constats sont établis : une vie plus longue dans la société, mais avec de dépendances qui apparaissent, des ressources quasi inchangées pour els retraités (avec une érosion malgré tout du fait des indexations), la présence fréquence td e 4 voire 5 générations, conduisant les générations pivot à prendre en charge leurs parents et aussi leurs enfants et petits enfants, les systèmes de retraite qui allongent les périodes de travail pour vivre une durée de retraite constante mais conduisent les citoyens à organiser eux mêmes leurs ressources (avec un 3° pilier d’épargne individuelle).
Les enjeux sont connus pour garder une vie décente, mais déjà constatons que les arbitrages sont quotidiens pour les personnes à faibles revenus :
- choix de consommateurs (alimentation médiocre, chauffage réduit, éclairage réduit également, endettement grandissant, multiplié par deux depuis 10 ans chez les personnes âgées)
- choix de comportements pour les soins (le reste à charge devient trop grand, car les mutuelles sont top chères), les déplacements et la mobilité en baisse sauf si vous êtes exonérés d’impôt (auquel cas les communes vous permettent des voyages quai gratuits), l’achat de billets de train aux moments les plus avantageux.
- choix familiaux, comme ne voir ses enfants que 2 fois par an, quand la distance oblige à calculer le moindre coût.
Tout cela dans un vieillissement où l’on reste seul (seule), menacé par l’isolement ou la solitude.
Nous sommes donc à un moment où l’on vit à la fois des enjeux de vieillissement (avec des représentations souvent négatives des personnes âgées) et un contexte de crise économique et budgétaire que nos sociétés n’ont que rarement connue.
Il nous faut donc distinguer ce qui relève :
- d’une aggravation de certains paramètres du vieillissement liés aux politiques publiques d’austérité ou de réduction budgétaire, c’est donc la logique des DROITS HUMAINS Fondamentaux.
- d’une urgence à revoir notre modèle de fonctionnement social pour redonner à tous els acteurs u rôle et des perspectives nouvelles, c’est la logique de l’ETHIQUE DU VIVRE ENSEMBLE.

1. L'aggravation des phénomènes à l'oeuvre, comme:

- les inégalités de ressources, que ce soit via les systèmes de retraite, les minima sociaux. Même si l’on prend sa retraite tardivement, les montants de la retraite n’augmentent guère.
- le phénomène d’appauvrissement notamment des femmes âgées.
Les solutions sont connues malgré tout :
- sur le long terme : les politiques de l’emploi non discriminantes (hommes femmes), la qualité de l’emploi durable, l’évolution des rôles sociaux entre hommes et femmes pour un meilleur partage des tâches comme des opportunités
- sur le moyen terme : revoir dans les systèmes de retraite les formes et modes de compensation des rôles tenus par les femmes (maternité/nombre de trimestres par enfant, suivi scolaires, …), modifier l’indexation des pensions pour le 1° et 2° pilier, afin de ne pas renvoyer le citoyen vers des formes d’épargne individuelle du 3°pilier, établir un lien entre les montants de retraite minimum et le panier de biens essentiels et le revenu minimum adéquat aux âges de la vie

2. Va-t-on vers une "exclusion" de certains publics âgés et, par là, vers une moindre cohésion sociale?

OUI, sauf à réviser sérieusement :
- l’accès à des services publics (santé et soins de longue durée, logements adaptés, transports) : les restes à charge devraient être réduits, l’accès facilité à des équipements indispensables (lunettes par exemple), la possibilité d’accéder à un logement social, les dispositifs de veille comme celui de la période d’éventuelle canicule, les transports adaptés pour des personnes à mobilité réduite.
- la solidarité entre les générations n’est pas soutenue :
- les aidants familiaux sont vite épuisés et des politiques de soutien (financier, psychologique, de répit) deviennent nécessaires,
- les seniors qui soutiennent les jeunes dans leur accès à l’emploi ou dans l’entreprise (le contrat « générations » par exemple)
- la participation sociale (activités culturelles, loisirs, clubs, relations intergénérationnelles)
- la solidarité de proximité, qui s’ajoutant aux soins professionnels, permet à des voisins, des entourages, de restaurer le lien social, avec d’éventuels soutiens par les nouvelles technologies. Si le maintien à domicile est bien une  politique publique de grande envergure, il convient de la relier à toutes les parties prenantes, car c’est bien de qualité de la vie qu’il s’agit.

Pour conclure
Notre vieillissement est à la fois individuel et collectif.
Le travail de prévention à engager nous conduit à :
- aider les citoyens comme les décideurs politiques à prendre en compte la parole des personnes âgées (qui sont bien un potentiel pour la société),
- garder actifs les systèmes de solidarité (et non des systèmes du chacun pour soi),
- à « penser » son vieillissement comme un acte vital pour le bien de la société.



Voilà un beau programme de mobilisation pour cette année 2012, une occasion de valoriser ce mot de «care».

16 juin 2012

5 générations. Conflit, concorde ou indifférence ?


Avec Bernadette Puijalon, anthropologue et Gilles Vermot-Desroches, président des SGDF.
Dans un contexte changeant, comment se construit le lien entre les générations ?
Organisé par Chrétiens en Forum, en partenariat avec  les Amis de La Vie et les Scouts et Guides de France, ce forum se déroulera le jeudi 28 juin de 18h45 à 22h15 au 104 rue de Vaugirard, 75006 PARIS.  
Inscription : www.forum.cef.fr
Entrée libre.

9 juin 2012

50ème anniversaire du MCR à Strasbourg, les 5 et 6 mars 2013


A l'occasion de son 50e anniversaire le Mouvement Chrétien des Retraités (MCR) organise un colloque national au Palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg les 5 et 6 mars 2013, sur le thème : « Les retraités : quelles richesses pour notre société ? ». 
Présent dans tous les départements de France avec ses 60.000 membres, le MCR, également ouvert sur le monde, participe au groupement des mouvements chrétiens des retraités, connu sous le nom de VMI (Vie Montante Internationale) présent sur les cinq continents. Il prend toute sa place dans les instances européennes de VMI.
Le MCR propose d'inventer « un savoir vivre ensemble » dans une société où les retraités apportent leur expérience, leur disponibilité et les valeurs qui leur tiennent à cœur. A l'écoute des jeunes et des moins jeunes, il veut montrer que les retraités sont une vraie richesse pour notre société.
Soucieux d'affirmer la place que de nombreux retraités occupent au service de la société en terme de solidarité toutes générations confondues,le MCR a centré cette manifestation autour de deux questions:
 « Que font les retraités dans notre société, et surtout pourquoi ? »
«  Vous, les générations d'aujourd'hui, qu'attendez-vous des retraités  ? »
 Robert Rochefort, est sollicité pour introduire le débat dans son aspect économique français et européen. La vision européenne sera l'objet de l'intervention d' Anne Marie Dumont, en charge de la communication européenne.  C'est Didier Adès, journaliste, et créateur et co-producteur de l'émission « Rue des entrepreneurs » sur France-Inter depuis 1983, qui prendra en charge l'animation de cette journée.
La matinée sera consacrée à la première question qui concerne les témoignages « de vie » recueillis par le MCR. L'après midi abordera la deuxième question sous forme de tables rondes constituées d'invités représentant les jeunes dans la société, des élus et des jeunes retraités et des DRH et des représentent de l'Eglise. La synthèse de cette journée reviendra à René Poujol, ancien directeur de la rédaction du magazine Pélerin.


6 juin 2012

L'activité culturelle dans les établissements pour personnes âgées, levier du bien-être des séniors

Cette journée, initiée par Cyril Vinsonnaud, coordinateur de l’année 2012, était organisée le 15 Mai 2012 au Ministère de la Santé à Paris. Très schématiquement, elle s’est déroulée en 3 temps :


1. En introduction : importance que revêt le sujet, son contexte, les grandes étapes des politiques menées. Parmi  les points clés à retenir :
- le vieillissement est un processus normal, on ne le répétera jamais assez, il n’est en aucun cas synonyme de dépendance,
-  l’accès des personnes âgées à la culture est une réponse globale au vieillissement actif ;
- mais qu’entend-t-on par culture ? L’exposé de Geneviève Laroque mettait en lumière les définitions diverses et variées que l’on peut en donner,
- par évidence, une donnée  impérative s’impose : on ne plaque pas la culture par injonction.
- il faut savoir qu’aujourd’hui, les directeurs d’Etablissements  peuvent inscrire un volet « culture » dans leur Projet d’établissement etil est nécessaire que les Etablissements pour personnes âgées « rayonnent » à l’extérieur.

Cette première partie s’est achevée par la présentation de 6 extraits d’un film de 52 minutes « Artiste…à mon âge » » Ce film a été tourné dans la maison de retraite « Les mésanges » en Alsace.
Sa productrice a souligné que l’objectif très précis était d’offrir une image positive de la vie d’une maison de retraite de 53 résidents.
Les extraits visionnés mettaient le zoom sur le suivi durant une année d’ateliers d’arts plastiques.

2 Une première table ronde était articulée autour « d’exemples d’activités culturelles mises en place au sein d’un établissement pour personnes âgées. » conditions de succès des actions menées, leur pérennité, leur impact.
Une palette d’activités a été présentée,  à chaque fois dans le contexte singulier qui donne sa signification à l’action. (Parmi les exemples rapportés : activités physiques et sportives ; parcours de santé ; sorties musée ; rencontres personnes âgées avec les enfants d’une école maternelle, autour des jeux modernes et anciens,  de l’école hier et aujourd’hui ; activité intellectuelle…)

3 Une seconde table ronde était articulée, en contre point, autour des « éventuels obstacles au développement d’activités culturelles dans un établissement pour personnes âgées ».
Freins rencontrés, difficultés identifiées, leviers pour les contourner.
Parmi les points clés : -  difficultés à convaincre les directeurs des EPHAD,  de l’importance  de l’enjeu,
-  problème de pérennisation de l’action
- importance de réunir plusieurs partenaires (Etablissement, éducateur, tissu social local, bénévole…)
- le financement n’est pas un obstacle insurmontable car beaucoup de choses peuvent se faire avec peu de moyen, il faut surtout des volontés.

Dominique Thierry, Vice-président de France Bénévolat et membre du collectif « Age »,  a   tiré les  enseignements de 8 cas de terrain, accompagnés dans la durée et évalués par France Bénévolat dans le cadre d’un partenariat avec la Fondation SNCF
Selon lui, 7 enseignements majeurs peuvent être tirés :
1) Un animateur culturel ou non dans l’établissement: çà change tout!
2) La nécessité d’un vrai partenariat avec une association dédiée ou des associations locales
3) Les jeunes n’ont pas peur des personnes âgées mais il faut un apprivoisement réciproque (au sens du Petit Prince !)…çà peut être long et il faut « des passeurs » ;
4) Une place incontournable des bénévoles, mais pas un rôle de compensation, encore moins de remplacement, mais de valeur ajoutée humaine, d’où la nécessité d’une vigilance de tous les instants !
5) Bien sûr,  il y a besoin d’un coup de pouce financier (surtout s’il y a des investissements à faire, ce qui est toujours le cas des bons projets innovants)…les bénévoles, c’est 90% de la ressource…il faut les 10% « d’effet de levier »
6) Le cercle vertueux de projets initiaux,  souvent très modestes au départ, qui font progressivement  faire Projet, puis Système et enfin Culture… un rôle clé, dans la durée d’un porteur de projet (le plus souvent l’animateur culturel)
7) Le passage du « faire  pour », au « faire avec », puis au « faire ensemble »…

Le  critère final  d’appréciation,  c’est quand les résidents passent de la position de  spectateurs à celle « d’acteurs » (à tous les sens du terme) et ont un autre regard sur eux-mêmes; donc, quand  nous avons, par effet miroir,  un autre regard sur eux.




5 juin 2012

Remise des Prix Chronos 2012 de littérature

Public surprenant lors de la  remise des prix Chronos de littérature 2012, le 4 juin, dans l’amphithéâtre du Ministère de la santé !
Assises dans des fauteuils qui laissaient à peine dépasser leurs têtes, trois classes  de maternelle et de primaire représentaient les 35 980 enfants qui, en France et dans 8 pays étrangers, avaient voté pour leur livre préféré.

Et pas n’importe quel livre. 
Car la Fondation nationale de gérontologie, organisatrice de ce prix  depuis 17 ans, sélectionne chaque année des ouvrages pour la jeunesse qui abordent le thème tabou du vieillissement, sans faire l’impasse sur la maladie d’Alzheimer ou la mort.
Avec pour objectif de faire découvrir aux jeunes et aux ainés que « grandir c’est vieillir et vieillir c’est grandir ».
Pour en savoir plus sur les prix Chronos 2012



4 juin 2012

« Seniors Entrepreneurs » et le vieillissement actif Colloque du 31 mai au Palais d’Iéna


Organisé à l’initiative de Seniors Entrepreneurs dans le superbe hémicycle du Conseil économique, social et environnemental, le colloque s’articulait autour de 3 tables rondes stimulantes. Il a été ouvert par Alain Barrau, directeur du bureau d’information du Parlement européen à Paris, dans le cadre de « 2012, année Européenne du Vieillissement Actif et de la Solidarité entre les Générations ».

Première table ronde : un état des lieux avec, en grand témoin, le Professeur Françoise Forette, Directrice de la Fondation nationale de gérontologie, qui a défendu ardemment l’activité  sous toutes ses formes, meilleur moyen de réduire l’incidence de la maladie d’Alzheimer. Nicole Legrain, d’AGE Platform Europe, a montré comment un plan social pouvait, paradoxalement, donner l’opportunité de prendre son destin en main ; Marc Mousli, prospectiviste, a opposé deux regards portés sur la génération des baby boomers : l’un, optimiste, par Michel Godet, l’autre beaucoup plus critique, par Louis Chauvel ; Alain Strullu du CESE Ile–de-France, a évoqué son expérience de tutorat dans une grande banque.

La deuxième table ronde était consacrée au désir d’entreprendre chez les seniors. Grand témoin, Dominique de Margerie, président du directoire d’ESFIN Gestion, a évoqué la qualité de l’équipe dirigeante comme critère d’évaluation d’un projet de création d’entreprise et insisté sur le rôle d’administrateur indépendant qui s’ouvre aux seniors. Imen Safraou, chercheuse, a dressé le portrait des seniors entrepreneurs, tandis que Jean Yves Ruaux, rédacteur en chef de Seniorscopie, évoquait l’utilité des seniors entrepreneurs et ce qu’ils retiraient de leur activité. Sandrine Plana, responsable de l’agence pour la création d’entreprises, a partagé des  données statistiques sur les créateurs et repreneurs d’entreprise seniors. André Letowski, expert entreprenariat, a décrit les motivations des seniors qui travaillent.

de g.à dr: Jean-Paul Delevoye
et Guy Mariaud
Jean-Paul Delevoye, Président du CESE a clôturé la matinée en évoquant la part jouée par les « inactifs » dans l’économie française ; la fragmentation des sociétés occidentales, qui perdent le sens du pacte collectif et de la citoyenneté ; la nécessité d’un nouveau contrat social et le rôle des seniors vis à vis des jeunes générations.

Françoise Vilain, présidente du groupe des entreprises du CESE était le grand témoin de la troisième table ronde, consacrée aux «seniors entrepreneurs, une réponse au vieillissement actif ». Elle  a plaidé pour mettre autour d’une table plusieurs seniors aux compétences complémentaires susceptibles de trouver les capitaux nécessaires pour créer de véritables entreprises, car les entreprises aujourd’hui manquent de moyens et de compétences. Geneviève Bel, Vice présidente de la CGPME et membre du CESE a fait part des résultats d’une étude sur l’entreprenariat au féminin. Jacqueline Rousseaux, ancienne présidente de la confédération européenne des professions libérales,  a abordé l’activité des seniors artisans et professions libérales.

Ont suivi, deux témoignages concrets de seniors entrepreneurs.
Pierre Courtoux, ancien Président de la Boutique de Gestion Paris Ile-de-France a présenté cette association qui soutient la création et la reprise d’entreprise et a lancé avec succès des « couveuses ».
Le second témoignage est  un projet d’industrialisation d’un système de potabilisation et de mise en bouteille de l’eau (y compris de l’eau de mer) lancé par un senior italien. Seniors Entrepreneurs soutient ce projet et veut aider  à sa commercialisation en Afrique et auprès des ONG.

Guy Mariaud, Président de Seniors Entrepreneurs et organisateur du Colloque a rappelé les objectifs de son association :
-       Créer des entreprises qui réuniraient des associés seniors représentant les principales fonctions de direction et de gouvernance, atout majeur pour obtenir des financements.
-       Créer une plate-forme de contacts entre seniors aux compétences complémentaires et jeunes motivés.
-       Le partage des risques et des responsabilités devient alors un atout dans le contexte économique actue

Françoise Vilain a conclu le Colloque en souhaitant que le CESE mette le concept proposé par « Seniors Entrepreneurs » à l’ordre du jour des travaux d’une prochaine commission. 

Imen Safraou et Yves Ruaux
de g.à d: Nicole Legrain
et Françoise Forette
de g.à dr: G. Bel, F. Vilain
et J. Rousseaux

1 juin 2012

Le marché du travail pour le vieillissement actif - 28 juin à Paris


L’AEIP (Association européenne des institutions paritaires) organise les 27 et 28 juin à l’auditorium Arpège Victoire, 52 rue de la Victoire 75009 Paris, sa quatrième conférence transatlantique. Le thème en sera : « Abordons ensemble les défis mondiaux de la protection sociale ».
Le débat du 28 juin après-midi portera sur la politique du marché du travail pour le vieillissement actif en Europe, avec une table ronde animée par Anne Sophie Parent, Secrétaire générale d'AGE.
(Traduction simultanée français et anglais).

Pour plus d’informations ou pour vous inscrire à cette  conférence qui réunit des intervenants européens et américains de haut niveau, allez sur