Le détail des présentations étant
disponible sur le site dédié à cette année européenne, ce document n’a donc
pour objet que de résumer en quelques lignes les mots clés qui ont constitué
l’ossature de cette journée et de reprendre les principales questions et
remarques formulées par les participants après les interventions.
L’intervention de J.P. Bultez au nom du collectif n’est pas reprise ici
puisqu’elle a déjà été largement diffusée.
I - RESUME
DES INTERVENTIONS
1.
Rappel des 4 thématiques de l’année :
Vieillissement et marché du travail
Participation à la vie sociale
Participation à la vie sociale
Vieillissement en bonne santé
Solidarité entre les générations
2. Ce qui a été fait en France, résultats obtenus
§
Réglementation et actions Pôle Emploi
ü
Accord national interprofessionnel du 13/10/2005
ü
Plan national pour l’emploi des seniors – 2006-2010
ü
Loi de financement de la Sécurité Sociale de
2009 avec pénalité
ü
Plan santé au travail 2010-2014, les seniors
sont reconnus comme prioritaires
ü
Suppression des dispenses de recherche d’emploi
pour les chômeurs âgés avec accompagnement renforcé et adapté aux difficultés
spécifiques des seniors
ü
Actions auprès des entreprises pour un travail
commun avec Pôle Emploi sur les problématiques de l’emploi (toutes populations
en difficulté)
§
Résultats obtenus :
ü
Maintien dans l’emploi des seniors privilégié par
rapport au recrutement des seniors
ü
Approche globale concernant la santé et la
sécurité au travail, tous âges confondus
ü
Prévention de la pénibilité revenue sur le
devant de la scène avec la réforme des retraites mais pour tous les âges
ü
Analyse qualitative en cours par la DARES et le
COCT des plans d’actions et accords imposés par la loi de financement de la
Sécurité Sociale de 2009
ü
Le taux d’emploi des seniors augmente mais est
encore très insuffisant par rapport aux objectifs
3. Une citation
à retenir :
§
« le vieillissement c’est comme l’horizon,
plus on approche, plus il recule »
4. Mots et idées clés des interventions :
§
Nouveau
partenariat social entre les Pouvoirs publics et les associations de
terrain, partenariat entre les différents acteurs locaux
§
Prévention
par le retour à la valeur travail en rupture avec l’habitude des
préretraites, incitation au bénévolat et à la citoyenneté active, prévention de
la perte d’autonomie,
§
Valeurs,
avec la sensibilisation de la population aux valeurs des personnes âgées et à
la solidarité entre les générations
§
Citoyenneté,
l’enjeu de l’année 2012 est un enjeu de citoyenneté et de cohésion sociale
§
Rassemblement,
faire ensemble : la succession et des années européennes 2011 – 2012,
2013 et 2014 avec les élections européennes montrent la nécessité d’une
démarche collective. L’année 2011 en est le témoin avec la mise en relation
entre associations qui s’est opérée avec succès.
§
Cycle de
vie, une politique du vieillissement se conçoit sur l’ensemble du cycle de
vie, pas seulement sur les « vieux », notamment dans les entreprises
pour ce qui concerne l’emploi
(conditions de travail, déroulement de carrière, formation) et touche tous les
secteurs publics
§
Santé,
vieillir en bonne santé se construit tout au long de la vie (activité physique
régulière, hygiène de vie, comportements positifs, thérapies non
médicamenteuses)
§
Logement,
avec l’accessibilité du logement, l’attribution des logements adaptés aux
personnes qui en ont besoin, la conception du logement adapté dans son environnement.
§
Approche
plus personnalisée des différents acteurs pour stimuler le travail des seniors, en partenariat avec les
entreprises
§
Mettre les mesures en cohérence : décloisonner
les pratiques pour ne pas faire de
l’âge une barrière. Mieux intégrer toutes
les générations au travail, penser la ville pour tous les âges, vérifier que
les thématiques abordées sont accessibles
pour les retraités mais assurent une place à chacun, faire avec et pas seulement pour les seniors. Assurer une meilleure coordination entre le
secteur médico-social et le secteur sanitaire, entre les différents
intervenants au domicile de la personne âgée, entre le domicile et les
établissements d’accueil.
§
Fragilité
et dépendance : la fragilité peut être améliorée, elle est réversible,
d’où l’importance de l’évaluation en temps utile
§
Mettre en valeur expertises et bonnes pratiques
européennes et s’ouvrir à un réseau
européen
§
Ne pas
focaliser sur les salariés âgés, généraliser les avancées à tout le monde
§
Activité
physique et sportive adaptée, personnalisée = thérapie en elle-même = outil
de traitement non médicamenteux
§
Vieillir en « bonne santé. Quels critères pour évaluer la
« bonne santé » ?
§
Mises en
sécurité des logements = réduction par 3 du nombre de chutes.
Préconisations transmises par les aides à domicile
§
Technologies
liées au maintien à domicile et à l’habitat : difficulté de
sélectionner les solutions les plus pertinentes et de les évaluer
§
Problème
financier de la prise en charge du
maintien à domicile
§
Vieillissement
actif : nécessité pour vivre 30 ans sans s’ennuyer, pour donner du
sens et de l’utilité à l’allongement de la vie + continuité entre la vie active
et la vie en retraite (demeurer citoyen) mais à un rythme différent + maintien
du lien social - Vieillissement = phase ultime du parcours de vie. Les
personnes âgées font partie de la société. Mais pas de vieillissement actif si
pas une vie active avant.
§
Importance du vieillissement actif pour
pérenniser le pacte social. La
protection sociale est basée sur l’intergénérationnel financier. Si on renvoie
sur l’obligation sociale cela ne tiendra pas.
§
Perte
d’autonomie = risque pour les personnes âgées mais aussi pour les jeunes à tous les âges
§
4 formes
de solidarité intergénérationnelle :
ü
solidarité collective (retraite par répartition),
ü
solidarité intrafamiliale qui compense la
première en cas de besoin
ü
solidarité de proximité, de voisinage,
informelle
ü
solidarité dans et par les associations
(solidarité ensemble au service d’une cause et solidarité intergénérationnelle
au sein de l’association), mais attention les jeunes sont souvent mal
accueillis et mal intégrés dans les associations
§
Solidarité intergénérationnelle =
ü
Dire aux
jeunes « j’ai
confiance en toi »
ü
Dire aux
vieux « j’ai
besoin de toi »
ü
Dire aux
intermédiaires « servez de
passeurs »
Mais on ne le leur dit pas
Objectif : « Permettre aux jeunes de grandir
au mieux et de vieillir moins vite »
§
Bénévolat
= prévention et donne du sens : les bénévoles vivent mieux
§
Partage
entre générations, partage de connaissance et partage de vie :
ü
Projets
intergénérationnels avec un exemple dans la lutte contre la violence et
l’illettrisme intégrant l’action de retraités seuls ou en association ou en
EHPAD, voire en hôpitaux/centres Alzheimer auprès de jeunes enfants
ü
Action
des seniors auprès des, jeunes pour les aider dans leur recherche d’un
emploi, pour créer leur entreprise, pour les soutenir pendant leur période
d’insertion ou de démarrage mais aussi pour les sensibiliser au code de la
route, aux risques de l’alcool, de la drogue, la relation jeunes -
« grands-parents » facilitant le dialogue
ü
A contrario,
formation des « plus si jeunes mais pas si vieux » par les jeunes pour
les nouvelles technologies
II - PRINCIPALES QUESTIONS/REMARQUES DES PARTICIPANTS
§
L’association du conseil supérieur de
l’audiovisuel à cette année 2012 est-elle prévue ?
R = Voir avec le
CSA. Une partie du budget européen sera consacré à la communication
audiovisuelle
§
Comment l’Europe peut-elle faire cesser toutes
les discriminations par l’Age ? R = La
non discrimination est inscrite dans le Traité. Les dispositifs existent.
Ensuite il y a un travail quotidien de suivi de ce qui se fait dans les Etats
Membres. La difficulté, c’est la mise en œuvre sur le terrain. D’où
l’importance de l’interactivité entre Pouvoirs Publics, Acteurs de terrain et
Association.
§
Ne pourrait-on pas revoir l’appellation
« senior » ? on est senior de 45 à 100 ans, soit la moitié de sa
vie.
§
Accompagnement de la sortie des salariés vers
une retraite active : une expérience qui a fait ses preuves et était très
appréciée a été rappelée. Un membre de la CNAVTS venait sur le site pour
répondre aux questions individuelles.
§
Les salariés âgés auraient du mal avec les
techniques actuelles de recherche
d’un emploi. Pourtant en tant que bénévoles ils forment beaucoup de jeunes à la
recherche d’un emploi. Il faudrait le faire savoir aux entreprises.
§
Les salariés âgés sont réputés coûter plus chers
que les jeunes. Si on ajoute les frais de formation des jeunes à leur salaire,
leurs coûts peuvent être plus élevés que ceux des seniors.
§
Expérience en cours : reconversion
d’anciens artisans du 2nd œuvre en situation de handicap physique
vers la constitution et le suivi de dossiers de financement.
§
18% des salariés seniors veulent créer leur
entreprise, soit en tant qu’auto-entrepreneurs soit en s’associant et en créant
des emplois pour des jeunes.
§
On a une approche trop gériatrique, il y a
coupure entre le sanitaire et le médico-social.
R = Risque de
regarder les deux bouts de la chaîne, les pauvres jeunes et les vieux mourants
en maison de retraite. Comment ne pas se limiter à cela ? Jusqu’au bout
considérer les vieux comme utiles, pouvant apporter quelque chose.
§
Le pacte social est cinquantenaire mais ne parle
plus beaucoup aux jeunes. R = Il est vu
comme une charge (pas assez pauvre pour avoir les aides, pas assez riche pour
s’en sortir seul). Il faut considérer les jeunes, les vieux, mais aussi les
intermédiaires. Il faudrait regarder ce que cela induit dans la société et
aller au-delà de la solidarité financière. Il faut regarder ce que l’on peut
partager, trouver des évènements qui créent de l’échange afin de reconstruire
le pacte social à l’échelon de maintenant et communiquer
§
On aborde le grand âge comme un coût (cf. débat
sur la dépendance). Le problème doit être posé hors « ornières »
budgétaires, il faut réfléchir au « vivre ensemble »
§
Il faut que la confiance aille dans les deux
sens, c’est à deux que l’on réussit et c’est à deux que l’on va à la porte de
l’entreprise. R = Il faut changer de
posture, tant qu’on raisonnera en termes d’argent et de problème on n’aboutira
pas
§
La solidarité ne se crée pas, elle se construit.
Expérience du prix Chronos de littérature « Grandir c’est vieillir,
vieillir c’est grandir ». A travers ces livres ce sont finalement les
enfants qui sont les éducateurs des adultes sur les sujets du vieillissement et
de la mort, tandis qu’à travers ce projet les enfants sont formés à la lecture
§
Comment toucher les personnes en nombre
(15millions de retraités) ? Comment arriver à les bouger ?
§
Quelques autres expériences ont été citées tant
en tant que projets intergénérationnels comme « Generation at
school » autour du 29 avril que en tant que projets dédiés aux personnes
âgée tel un atelier de remise à niveau sur le code de la route avec un débat
sur la question « Quand arrêter de conduire ? ». La question
posée par ces projets est comment monter de vrais projets sur la durée ?
Il faut former les enseignants, les retraités, les encadrants des maisons de
retraite
POINTS EVOQUES
LORS DES INTERVENTIONS DE CLOTURE
§
On est jeune de plus en plus longtemps
§
Travailler le plus longtemps possible car le Senior
apporte à l’entreprise : expérience, moins d’absentéisme, partage du
devenir de l’entreprise
§
Promouvoir le vieillissement actif mais ne pas
oublier le combat contre les maladies neurodégénératives
§
Le programme européen de la santé par la
croissance renvoie à innovation et à la création d’emplois au service du vieillissement
§
Le vieillissement n’est pas un fardeau mais une
opportunité
§
L’investissement dans la prévention est un
investissement pour la croissance
§
La santé est la clé de la potentialité des
personnes âgées actives
§
Mettre en place un système de santé durable avec
quelques points primordiaux : respect des traitements pharmaceutiques,
prévention des chutes, prise en compte et traitement de la fragilité, gestion
intégrée des maladies chroniques pour permettre la mobilité, faire converger
toutes les recherches pour pouvoir ensuite les disséminer jusqu’au niveau local
§
Tous les âges font partie de la famille et la
solidarité intergénérationnelle existe au sein des familles, c’est la richesse
humaine. Quand la famille se fracture la solitude apparaît. La famille reste le
premier niveau où s’exerce la solidarité, où se transmettent valeurs, histoire,
repères, autorité. La famille représente le socle, la protection, l’espace
d’amour qui rend plus fort
§
L’expérience de vie est utile pour construire
notre société, notre jeunesse.
§
Rester actif en vieillissant, pas forcément dans
le monde du travail, être utile au monde associatif, dans notre famille, avoir
envie de partager avec la jeunesse. Des seniors accompagnent des familles en
difficultés, des jeunes, des petits-enfants
§
C’est notre regard sur le vieillissement qui est
remis en question, le vieillissement n’est pas synonyme de charge et de
maladies.
§
Nécessité d’adapter l’âge de la retraite et
d’aménager les parcours professionnels
§
La retraite n’est pas une mort sociale, la
cessation de toue activité.
§
La vie est de plus en plus longue, les seniors
représentent un poids économique considérable, ils sont de gros consommateurs
de service de proximité, qui mobilisent de nombreux acteurs qui doivent
intervenir dans une approche globale (cf. la mission « vivre chez
soi ».
Nicole LEGRAIN
AGE France